Lettres de Tananarive
Jean Beigbeder à son père, 1924-1927

Claire-Lise Lombard, Faranirina Rajaonah, Hémisphères éditions 2019

“Je serais tenté de dire qu’il faudrait que beaucoup de Français se mettent à la disposition des sociétés de missions étrangères
pour cette tâche d’enseignement ; c’est ainsi que les prochaines générations malgaches seraient élevées à la française et non plus à l’anglaise ; et alors les mauvaises langues ne pourraient plus clamer partout que : qui dit
protestant, dit étranger.”

LETTRES DE TANANARIVE
Jean Begbeider à son père, 1924-1927

De Tananarive, où il initie, de 1924 à 1927, des mouvements de
jeunesse (Unions chrétiennes, scoutisme), Jean Beigbeder,
Z’oeil de chouette pour les éclaireurs ou Rabeigy pour des
Malgaches, écrit à son père en France. Il évoque la vie
quotidienne, les activités des éclaireurs unionistes, la
convivialité des envoyés de la Mission protestante française
ainsi que la vigueur du protestantisme dans une ville qui s’est
approprié le christianisme. Le récit de ses voyages en Imerina,
et dans des contrées plus lointaines, contribue à la richesse de
cette correspondance, à la croisée de l’individuel et du social.
Son intérêt vient également de ce qu’elle dit du moment
colonial dans une ancienne capitale royale, où la ségrégation est
inconnue, cela en une période d’embellie économique marquée
par la montée de la contestation anticoloniale.
Médiateur culturel, Beigbeder a l’ambition de créer un « espace
franco-malgache ». Sans remettre en cause la colonisation, il se
découvre un réel attachement pour Madagascar et sa culture – il
évoque ainsi dans ses lettres son apprentissage du malgache et
les pratiques qui fondent le fihavanana (liens de parenté) ; le
couple qu’il forme avec Odette Meyer se lie d’amitié avec de
jeunes Malgaches. Rabeigy a marqué plusieurs générations de
Malgaches et de Français.

Pour plus de détails, voir : https://www.hemisphereseditions.com...

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